Lettre aux acteurs économiques de la région

Monsieur le Président (du CIVC, de la CCI Reims/Epernay, de la CCI Champagne-Ardenne, du syndicat général des vignerons de la Champagne)

C’est au titre de président de l’Association de Défense de l’Environnement de Pontfaverger et de sa Région que je me permets de m’adresser à vous.

Lors de la réunion d’information sur le CEA-DAM de Moronvilliers organisée par monsieur le Préfet de la Marne le 1^er avril 2016, à laquelle vous étiez invité, il a été annoncé, entre autres, que ce site, fermé en 2013, qui avait pour mission de mettre au point le détonateur de la bombe nucléaire française, ne serait pas dépollué. En effet, il a été confirmé, que suite aux activités de ce site, presque 200 puits renferment encore environ 3 tonnes d’uranium appauvri marquées par des traces de plutonium, de béryllium, tritium … Le CEA de Moronvilliers devient donc un dépotoir nucléaire qui risque, à terme, d’avoir des conséquences graves sur les eaux souterraines, notre environnement naturel et par voie de conséquences sur la santé de la population. Il existe, à mon sens, une autre conséquence à ne pas négliger ou sous-estimer, qui risque d’affecter un pan important de l’économie de notre région et qui vous concerne directement, c’est bien sûr la commercialisation du champagne. En effet, il semble qu’un tel site situé à proximité du vignoble champenois risque de nuire à la réputation de ce vin mondialement connu que vous savez défendre avec conviction et succès.

En tant que défenseur de l’environnement, je ne peux pas me satisfaire d’une telle situation et compte mettre tout en œuvre, à la hauteur de mes moyens, pour obtenir, à terme, que le CEA de Moronvilliers soit nettoyé pour que son impact, à quelque niveau que ce soit, soit réduit au maximum. Je compte évidemment sur vous et les pouvoirs dont vous disposez pour aller dans le même sens que mon association et vous invite à en user auprès des instances officielles concernées.

En espérant pouvoir compter sur des actions que vous jugerez bon de mettre en œuvre, je vous prie d’agréer mes bien cordiales salutations.

M. Petitprêtre René